Habitudes de vie reliées à l’obésité de personnes traitées avec une médication antipsychotique

JEAN-CHARLES PERRON, SARAH SHIDLER ET JACQUES CHAREST

Chez les personnes traitées avec une médication antipsychotique (PTMA), la médication constitue un des principaux facteurs explicatifs de l'obésité. Le but de l’étude est d’identifier chez des PTMA vivant dans la communauté l’effet de quatre habitudes de vie (durée du sommeil, consommation de fruits et de légumes, activité physique et sobriété tabagique) sur l’obésité. Une étude corrélationnelle longitudinale (24 mois) a été réalisée auprès de 75 personnes (35 femmes et 40 hommes) traitées avec une médication antipsychotique et dont les repas sont toujours pris dans la même famille. Des mesures ont été prises (i) au début et à la fin de l’étude : obésité (IMC et tour de taille), famille et médication; (ii) à la fin seulement : habitudes de vie.

L’obésité mesurée avec l’IMC atteint un taux de 41 % (hommes) et 46 % (femmes), tandis que l’obésité mesurée avec le tour de taille révèle un taux de 57 % (hommes) et 88 % (femmes). En outre, il existe une corrélation négative entre l’incidence de l’obésité et certaines habitudes de vie (marcher chaque jour et consommer des légumes). Enfin, la famille s’avère un facteur déterminant de la variation de l’incidence de l’obésité. Le tour de taille est une mesure plus sensible que l’IMC pour détecter l’obésité. De plus, l’activité physique quotidienne et la consommation de légumes sont associées à moins d’obésité. Enfin, les interventions pour réduire l’obésité devraient cibler la famille en s’adressant à la personne qui prépare les repas pour modifier les habitudes de vie.