Intégration du retour postévénement en équipe de soins comme intervention favorisant la réduction du recours non planifié à la contention mécanique chez la clientèle âgée en CHSLD

JOSÉE FERLAND, CAROLINE LARUE, LOUISE FRANCOEUR ET ANNE BOURBONNAIS

L'utilisation de la contention mécanique chez la personne âgée entraîne des effets négatifs, autant sur le plan physique que psychologique, qui sont bien documentés. Malheureusement, bien que la législation régissant les services de santé stipule que l’utilisation de la contention doit être minimale et que l’on ne doit y avoir recours que dans des situations exceptionnelles, il a été constaté que l’utilisation des mesures alternatives à la contention n’a pas atteint son niveau optimal en CHSLD, qu’il y a encore beaucoup de mesures de contention qui sont utilisées à mauvais escient et qu’il reste encore un travail important à faire afin que tous les intervenants aient une définition uniforme de ce qu’est la contention et de ce que signifie « mesure de dernier recours ».

Au Québec, lorsque survient une situation non planifiée où l’application d’une contention pourrait être indiquée, l’infirmière est souvent la seule professionnelle habilitée à décider de l’utilisation de la contention sur les horaires de travail de soir, de nuit ainsi que la fin de semaine. Le processus décisionnel de l’infirmière est alors influencé par divers facteurs, qui doivent être pris en compte dans l’élaboration d’un programme de réduction de l’utilisation de la contention en CHSLD. Le but de cet article est de présenter une proposition d’intervention sur l’utilisation de la pratique réflexive, sous forme de retour postévènement, à la suite de l'installation non planifiée d'une contention mécanique chez la personne âgée en CHSLD comme intervention favorisant l’utilisation de la contention en dernier recours seulement.